Agressivité d’un professeur neurochirurgien
contre la fibromyalgie
Je suis fibromyalgique déclarée
depuis 1995, j’ai un vécu médical très chargé avec de nombreuses opérations, je
combats ma maladie depuis longtemps avec beaucoup de courage et de volonté, il
en faut avec cette maladie. Je ne reste jamais à rien faire, au contraire ceux
qui me connaissent bien me disent que, dans mon vocabulaire, le mot REPOS
n’existe pas.
Je suis allée le Mercredi 23
Février 2005 à un rendez vous au CHU Nord d’Amiens avec un professeur
neurochirurgien.
Au début de l’entretien, il
n’était pas content car la lettre du médecin était illisible. Il m’a
questionnée sur les antécédents d’opérations que j’avais eues, j’ai commencé à
les lui énumérer, il m’a demandé pourquoi j’avais eu tant d’opérations, je lui
ai expliqué que j’avais une fibromyalgie depuis 10 ans.
Durant la demi heure qui a suivi
je me suis demandée ce qui
m’arrivait ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
Il a commencé à me demander si je
savais que cette maladie était psychologique et à me dire que les différentes
opérations que j’avais eues, les chirurgiens les avaient faites pour satisfaire
une phobie de ma part.
Il m’a ensuite dit que seules
l’opération de ma pancréatite aiguë et mes césariennes avaient vraiment été
utiles, que le chirurgien du pied ne
pouvait avoir dit que je faisais une allergie aux broches mais qu’il avait faitune faute professionnelle pour
l’infection qui s’en était suivi (alors que je suis allergique malheureusement
à beaucoup de choses avec preuves à l’appui) et que les autres opérations
c’était du luxe
Je me serai bien passée d’un
estomac refermé sur lui même pour éviter l’acidité et palier aux vomissements
qui duraient depuis 7 ans, avec ablation de la rate et d’un morceau du foie, opération pour satisfaire mon
plaisir ! ! ! ! ! ! !
Différentes glandes bouchées par
du calcium avec des infections en prime qui ont du être enlevées, des
articulations bloquées par des calcifications, mais ce n’est pas vrai, jamais
on n’a vu le calcium vadrouiller dans le corps, opérations pour satisfaire mon
plaisir ! ! ! ! ! ! ! ! !
Bartholinite, hystérectomie suite
à endométriose de plus de 15 ans avec gros fibrome, ablation des xanthélasmas,
agrandissements des canaux du foie et du pancréas qui étaient bouchés avec
récidive de la pancréatite sûrement
encore des opérations pour satisfaire mon
plaisir ! ! ! ! ! ! ! ! !
J’étais venue au départ pour une
hernie discale qui écrasait de chaque côté les nerfs des bras au niveau C4 à
C7.
J’avais passé à la demande du
centre anti-douleur un examen d’explorations fonctionnelles neurologiques des 4
membres en 06.2004. A la suite de cet examen j’avais dû passer une IRM des
cervicales. Examen passé en 07.2004, qui avait démontré l’existence d’une discopathie
des C4 à C7 et hernie discale en C6. Le médecin après les résultats m’avait
fait un courrier pour un professeur X à Amiens.
En ayant assez des opérations et
ne voulant pas que l’on touche à ma colonne vertébrale, j’avais attendue pour
prendre rendez vous.
Fin décembre 2004, je me suis retrouvée
avec les deux bras bloqués, c’était très douloureux. Toute la zone des
omoplates était complètement rouge, enflammée, comme un coup de soleil, cela
démangeait, faisait mal et j’avais des fourmis dans les épaules Le médecin m’a dit que j’avais trop tardé et
qu’il fallait que je prenne rendez vous d’urgence avec le neurochirurgien car il
ne pouvait plus rien faire. La kinésithérapeute qui me suit m’a également
sermonnée, m’expliquant que la hernie devait compresser la moelle épinière et
que tout s’enflammait.
J’ai donc pris ce rendez vous
début Janvier, n’ayant aucune autre solution, ce fameux rendez vous du 23
Février 2005.
La suite est encore mieux.
Après avoir su que j’avais une
fibromyalgie, il n’a pas arrêté à plusieurs reprises de me dire que seul un curé ou un psychiatre pouvait me soigner, qu’il
aurait dû se faire curé au moins il aurait pu soigner encore plus de gens, mais
qu’il avait oublié de mettre sa robe.
Puis il m’a dit qu’il n’était pas mécanicien ! ! ! ! !
un élève de ses cours était présent et témoin de toute la conversation, ou plutôt du monologue agressif.
Puis il m’a quand même auscultée très rapidement, n’a pas voulu m’aider à me relever de la table d’examen, à interdit à son élève de m’aider et m’a dit que depuis le temps je devais savoir comment faire toute seule (dans un lit pas de problème c’est large, rien à voir avec la largeur d’une table d’examen)
Il a certifié qu’il pouvait me
faire une attestation comme quoi que dans le futur je n’aurai aucun malaise
dans le cerveau suite à cette hernie, toujours devant témoin, son élève.
Il m’a dit qu’il ne fallait pas me
plaindre, que d’autres à côté étaient à l’article de la mort et ne demandaient
qu’à vivre, qu’il ne fallait pas que je reste assise à ne rien faire (il ne
connaît rien de mes activités et de ma vie), qu’il fallait que je bouge, et que
je n’utilise plus ma béquille qui pour lui était inutile (alors qu’elle me
permet de continuer à me déplacer sans aide extérieure sur des distances plus
longues)
Je lui ai précisé que depuis la
fin de l’année beaucoup de malaises avaient diminué et même disparu suite à
l’arrêt total de l’aspartame depuis le 23.06.2004, que ce soit en sucrette ou
en excipient de médicaments, il m’a dit que j’affabulais et à demander à son
élève s’il savait ce qu’était l’aspartame
Il a conclu l’entretien en me
disant qu’il fallait de toute urgence
voir un curé ou un psychiatre ! ! ! ! !
Je suis consciente que notre
système nerveux est à vif à force de souffrir ainsi jour et nuit, sans aucun moment
de répit et que certains jours nous craquons,mais je pense que dans d’autres
maladies douloureuses cela doit être pareil.
Toute ces paroles de sa part, je les
ai écoutées sans rien dire, me demandant ce qui m’arrivait, étant ces jours là
très fatiguée suite aux douleurs incessantes et à des contrariétés familiales
très graves.
Le compte rendu de ce rendez vous
envoyé à mon médecin, est à l’identique de ce que je viens de vous expliquer,
ce qui a surpris mon médecin.
Pour ma part je pense que ce
neurochirurgien devrait se documenter et lire les dernières recherches du monde
entier sur cette maladie.
Les
conséquences de cette agressivité gratuite ont été énormes
pour mon
autonomie et mes souffrances.
Je ne peux plus utiliser mes bras
depuis plusieurs années, je ne peux plus tourner mon cou depuis près de 10 ans.
Depuis le 25.08 2005, je ne peux
plus du tout marcher, je suis en fauteuil roulant électrique.
J’ai les hanches et les genoux en
permanence dans un étau, je ne peux plus me tenir debout sur mes jambes, elles
tremblent.
Quand l’inflammation de mon cou
est trop importante un malaise foudroyant survient en quelques minutes. Mes
bras me font très mal comme si on me les arrachait, la douleur se communique
dans la poitrine, puis je sens des fourmis arriver dans toute ma tête et je
vois la pièce bouger. Je me sens « partir ».
Je dois réagir très vite et appeler
au secours pour que quelqu’un me tire la tête vers le haut, le temps que
l’irrigation se refasse normalement dans mon cerveau et que les hernies
arrêtent de compresser les nerfs des bras.
Le neurologue m’a dit que c’était
très bien d’avoir trouvé comment stopper ce malaise, mais qu’il fallait que la
personne ne tire pas trop fort pour ne pas endommager la moelle épinière.
Là aussi j’ai trouvé sa réponse
magnifique !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je voudrais savoir si, de nos jours, la politique des médecins, pour
notre maladie la fibromyalgie, est toujours, que nous sommes déséquilibrées
mentalement, pour ne pas employer un autre terme.
Comment réagir face à ce genre de
discours ?
Sommes nous vraiment fous et
provoquons nous, nous-mêmes, toutes ces catastrophes dans notre corps ?
Sacré
étiquette qu’être fibromyalgique en France
Février 2006
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